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Sujet: Alienor J. Tamblyn Ven 22 Mai - 20:06
Alienor J. Tamblyn feat Keira Knightley
“Je sais pas pourquoi ma vie a toujours été un tel bordel. Elle a toujours été compliquée, mal foutue, pas rangée, en vrac. Les autres, j'ai l'impression, ont une vie plus simple, plus cohérente. Logique, quoi.”
Qui suis-je ?
Nom : Tamblyn Prénom(s) : Alienor, Jude Surnom(s) : Lili, Nora Âge : 23 ans Date de naissance : 21 décembre Lieu de naissance : Londres Nationalité : Britannique
Qui se cache derrière l'écran ?
Prénom / Pseudo : Bittersweet Âge && Provenance : 17 ans ; France Fréquence de connexion : 4/7 Code du Règlement : Lexis was here <3 Comment avez-vous découvert le forum ? Magie ! Commentaire(s) : J'aiiimeuh le design. Et le contexte. Et le forum. Et le RP. Et les...*ZBAF* *sort*
Dernière édition par Alienor J. Tamblyn le Ven 22 Mai - 21:18, édité 4 fois
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Sujet: Re: Alienor J. Tamblyn Ven 22 Mai - 20:15
Maître de son destin ou pas ?
CHAPTER I —
“Tu crois que c’est comme tes mines de crayons ? Tu crois que ça s’use quand on s’en sert ?” “De quoi ?” “Les sentiments.”
Un peu fleur bleue, un peu garçon manqué. Trop sensible et trop méfiante. Intelligente mais indécise. Tout dans la demi-mesure. Jamais la balance ne penchait un peu trop d’un côté ou de l’autre, et quand c’était le cas, elle veillait toujours à rééquilibrer le tout, car c’était dans cette modération perpétuelle qu’elle se sentait rassurée. Oh, elle n’était pas coincée, loin de là. Au contraire, elle était d’une nature agréable, pleine de vie et d’humour ; allergique à la routine et aux faux-semblants. Simplement, et c’était là ce qu’on lui reprochait, elle était comme enfermée dans une carapace dont elle n’aurait pas voulu sortir, pas même pour les beaux yeux de Kirill qui se tenait juste là, devant elle. Elle, Alienor, se tenait au beau milieu d’un couloir désert de leur fac, et elle le regardait alors qu’il essayait de comprendre ce qui n’allait pas chez elle. Il n’était pas incroyablement beau, ce n’était pas l’homme idéal dénué de défauts et au contraire bourré de qualités. Il était gentil, attentionné, drôle, un peu gauche dans cette manière qu’il avait de l’embrasser quand ils étaient tous les deux, parfois trop bourru et impulsif quand quelque chose le contrariait. Il n’était pas l’homme parfait, et elle n’avait jamais espéré en rencontrer un, un jour. Il aurait pu être son homme parfait, parce qu’elle le voyait dans ses yeux, elle le percevait dans le moindre de ses gestes, il était fou d’elle. Mais elle, elle n’arrivait juste pas à l’aimer aussi inconditionnellement.
« Tu ne m’aimes pas, Lili. »
Elle se mordit la lèvre, détourna un instant le regard. Les tendres Je t’aime lâchés au creux de l’oreille, elle avait mis des semaines à pouvoir les lui dire. Ses prunelles vertes revinrent s’ancrer dans celles de celui qui, depuis presque trois mois, était son petit ami.
« Parce que tu sais ce qu’il y a dans ma tête, peut-être ? » Un sourire, mais une touche d’ironie récurrente chez elle quand quelque chose la mettait mal à l’aise. Comme un bouclier qu’elle aurait fièrement opposé à son adversaire pour se protéger des coups. Sauf que Kirill n’avait rien d’un adversaire, au contraire. Il ne voulait que son bonheur, elle le savait ; et c’était d’autant plus terrible pour elle qu’elle n’y pouvait rien.
« Tu vois, c’est ça le problème avec toi. Ta tête. Tu parles de sentiments comme si c’était… comme si c’était une réflexion, un problème à résoudre. Alors que ça devrait pas se passer dans ta tête, tout ça. » « Je… » Que pouvait-elle bien répondre à ça ? « Je suis désolée, Kirill. » « Je sais. Je sais que t’es désolée, mais ça change rien. Tu ne m’aimes pas… et pourtant tu te forces depuis des mois. Pourquoi ? »
A nouveau, elle détourna le regard avec l’infime espoir que quand elle regarderait de nouveau devant elle, il ne serait plus là. Ça devenait dérangeant ; elle ne voulait pas avoir cette conversation. Mais il était toujours là et il attendait une réponse, l’air anxieux. Elle devinait sans mal ce qu’il se passait dans sa tête. Elle commençait à bien le connaître, aussi secoua-t-elle la tête en signe de négation.
« C’est pas ta faute, Kirill. Ça n’a rien à voir avec toi, c’est moi… »
Elle poussa un léger soupir et replaça une mèche de cheveux châtains derrière son oreille. Geste qui trahissait sa nervosité. Elle ne voulait pas avoir cette conversation, elle ne voulait pas avoir à lui dire tout ça. Mais il avait raison, elle ne l’aimait pas. Du moins, pas autant que lui l’aimait, pas aussi purement et déraisonnablement. Elle se considérait plutôt comme amoureuse, dans la mesure où son absence lui pesait, où quand ils se séparaient elle n’attendait que le moment de pouvoir le retrouver. Où elle ne pouvait s’empêcher de sourire stupidement en repensant à un moment passé tous les deux, ou bien à une blague qu’il aurait faite quelques jours plus tôt. Oui, en ce sens, elle était amoureuse ; mais ça ne suffisait pas. Elle ne parvenait à ne l’aimer réellement que quand ils n’étaient pas ensemble, et ça n’était pas comme ça que ça devait marcher. Et au nom de toute l’affection qu’elle lui portait, elle devait lui expliquer tout ça parce qu’elle ne voulait pas qu’il pense que c’était sa faute à lui.
« Je suis amoureuse de toi, mais… ça ne suffit pas. Le problème vient de moi, c’est moi qui me suis trompée. Je pensais que ça viendrait petit à petit, que j’arriverais à ne plus être aussi… » « Distante, » compléta-t-il non sans une certaine rancœur contenue. « Oui, si tu veux, distante, mais le fait est que non, ça ne vient pas. Je… » Elle inspira profondément. Elle allait le blesser, c’était certain. Mais c’était sûrement déjà trop tard. « Je ne suis pas démonstrative, pas comme toi. Je n’ai pas besoin d’être constamment avec toi pour savoir que je me sens bien en ta présence ; je n’ai pas besoin que tu me serres constamment dans tes bras ou que tu m’embrasses pour me prouver que tu tiens à moi. Je ne suis pas comme ça, c’est tout… » Elle le vit ouvrir la bouche pour l’interrompre, mais elle s’empressa de continuer : « On était amis avant de sortir ensemble, de très bons amis. C’est ce genre de complicité qui me plaît, bien plus que les contacts physiques et les marques de tendresse continuelles. Pour être franche, je ne sais pas quoi te dire. C’est pas ta faute, » répéta-t-elle comme pour l’en convaincre. « C’est moi, je dois avoir un problème… relationnel. » « Ouais, » répondit-il d’une voix bizarre. Il n’avait pas l’air en colère ou dévasté. Juste… perdu. Il y avait de quoi, elle le reconnaissait. « En gros… tu es amoureuse de moi, ou tu crois l’être, mais tu préfères qu’on reste amis, c’est ça ? » « Oui. » Ça sonnait tellement stupide dit comme ça. Elle se haïssait de lui infliger ça, à lui. « Mais je comprendrais que tu ne… » « Ça ira. T’es incroyablement compliquée comme fille, et je suis pas sûr de tout comprendre, mais je m’en remettrai. Et puis, là, tu viens de plus me parler de toi en 5 minutes que tu ne l’as vraiment fait depuis 3 ans qu’on se connaît. J’aimerais bien que tu sois aussi naturelle plus souvent. »
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Sujet: Re: Alienor J. Tamblyn Ven 22 Mai - 21:07
CHAPTER II —
“Sometimes I will be hearing an orchestra in my head and I'm trying to get that sound to come out on the guitar.”
« Hé Alienor, sympa ta guitare ! Ça fait longtemps que t’en joues ? » « Cinq ou six ans je crois. » « Et tu chantes ? » « Pas devant toi en tout cas, Matt ! »
Le jeune homme éclata d’un rire joyeux et elle passa son chemin, quittant le campus universitaire pour prendre la direction de St James Park. Londonienne depuis qu’elle était née, elle connaissait la capitale comme sa poche et de tous les parcs de la ville, celui de St James était sans doute celui qu’elle affectionnait le plus. D’autant plus qu’il se situait à proximité de son université. Sa housse de guitare calée sur l’épaule sa longue robe colorée et la fleur en tissu qu’elle avait fixée à ses longues mèches brunes cadraient parfaitement avec l’image que les gens se faisaient d’une étudiante en Lettres. L’avantage à Londres, c‘était que le melting pot vous faisait passer inaperçu quel que fût votre style ; et si elle savait s’amuser des regards surpris d’inconnus posés sur elle, elle demeurait mal à l’aise avec les œillades insistantes qui paraissaient la juger sur sa simple apparence.
Arrivée au parc, il ne lui fallut guère de temps pour trouver un coin tranquille dans l’herbe et s’y installer pour jouer. Le temps était lourd ; l’air chargé d’une humidité fraiche et latente. L’orage ne tarderait pas à éclater, mais elle savait qu’elle resterait ici quelques heures. C’était le genre de temps qu’elle adorait, propice à l’improvisation. Les arts constituaient pour elle un dérivatif. Ecrire pour oublier, créer des mélodies pour extérioriser de manière plus abstraite ce qu’elle enfermait tout au fond d’elle-même, photographier pour mettre des images sur les émotions qu’elle pouvait éprouver. Dessiner ou peindre ne faisait pas partie de ses attributions, malheureusement. Ses doigts couraient sur le manche avec dextérité tandis qu’au moyen de brefs mouvements de tête, elle donnait le rythme. Ses longs cheveux bruns lui coulaient sur les épaules en cascade parsemée de mèches auburn. A voix basse, elle fredonnait les paroles de la chanson.
« Moonlight is bleeding from out of your soul… » « Vous devriez chanter plus fort, Miss Tamblyn, vous avez une très jolie voix. »
La musique cessa instantanément. Surprise, elle releva vivement la tête vers celui qui venait de lui parler, et se détendit en rencontrant le visage souriant de l’un de ses professeurs. Un sourire à la fois réservé et malicieux vint ourler le coin de ses lèvres fines.
« Vous avez raison monsieur, il pleuvra de toute manière. Nous n’avons plus rien à perdre aujourd’hui. »
L’homme lâcha un léger rire en secouant la tête. Sa quarantaine approchante, ses cheveux de jais parsemé de blanc et ses quelques rides au coin des yeux lui conféraient un charme certain. Et en plus de cela, il parlait merveilleusement bien le français. Normal, pour quelqu’un qui enseignait cette langue.
« Tout à fait. Je connaissais vos talents pour l’écriture, mais j’étais loin de me douter que vous étiez aussi adepte de la musique. D’autres dons que vous nous auriez dissimulés ? » « Pas à ma connaissance… » Elle priait pour que ses joues pâles aient conservé une couleur normale. Elle n'avait jamais été capable d'accepter les compliments sans rougir. « J’ai quelques notions en piano aussi, mais j’ai toujours été rebutée par le mot solfège. » « Ah, oui, le cauchemar de tous les étudiants en musique ! »
Elle ne s’en était pas rendue compte, mais ses doigts s’étaient remis à pincer les cordes en délivrant une mélodie légère. Lui souriait en écoutant ; elle pinça les lèvres en réalisant qu’elle s’était remise à jouer. Elle jouait rarement avec un public, du moins un public qui faisait partie de ses fréquentations – plus ou moins proches. Toutefois, elle ne cessa pas de jouer jusqu’à ce qu’il reprenne la parole.
« Eh bien, je vais vous laisser. Passez une bonne soirée, Alienor. » « Merci. Bonne soirée à vous aussi, monsieur—» « Maël. Vous pouvez m’appeler Maël. »
Elle ne répondit pas, trop prise au dépourvu pour trouver quoi répondre de toute manière, et se contenta d’acquiescer en silence. Puis elle le regarda partir avec sa veste à la main et sa sacoche sous le bras. Lorsqu’il eut disparu au détour d’une allée, un sourire aussi stupide qu’incontrôlable vint lui étirer les lèvres. Mon dieu. Morgan la tuerait quand elle lui raconterait ça. Elle se mordit la lèvre inférieure, comme espérant étouffer ce sourire qui persistait sur sa bouche, et qui s’était encore élargi à cette pensée. Morgan, sa meilleure amie, et particulièrement sensible au charme dudit… Maël – ce nom ! – qu’elles avaient toutes deux en cours de littérature française. Reprenant ses esprits, elle secoua doucement la tête. Ce prof avait une réputation de charmeur, de toute manière.
Objectivement, il pouvait bien se le permettre, avec la belle gueule qu’il avait, mais tout de même… un professeur.
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Sujet: Re: Alienor J. Tamblyn Ven 22 Mai - 22:40
CHAPTER III —
“It takes the pain away that could not make you stay ; it's way to broke, to fix. No glue, no bag of tricks.”
La lumière lui brûlait la rétine même à travers ses paupières closes et activait dans son crâne les millions d’aiguilles qui ne demandaient qu’à s’agiter. Des millions d’aiguilles, et tout autant de points de douleur qui s’embrasèrent lorsqu’elle tenta d’ouvrir les yeux ; entreprise abominable à laquelle elle renonça pour le moment. Sans plus de cérémonie, elle se tourna dans son lit et enfouit sa tête sous l’oreiller, se dissimulant sous un amas de tissu qui filtrait les rayons du soleil. Qu’avait-elle fait la veille qui l’avait mise dans cet état ? Elle se souvenait être sortie des cours et avoir été invitée par quelques amis à aller boire un verre. Verre. Alcool. C’était très certainement la raison de cette gueule de bois effroyable qui lui enserrait le crâne dans un étau de douleur et de catalepsie mentale. La jeune femme poussa un léger grognement. Non, c’était même pire que ça. Elle n’aurait jamais autant forcé sur l’alcool en compagnie de ses amis ; en temps normal c’était elle la responsable qui disait aux autres de se calmer sur la boisson. Blimey. Elle se sentait tellement comateuse qu’elle avait l’impression d’avoir carrément plongé la tête dans un tonneau de vodka. Affreux.
Quelque part dans son appartement, son téléphone portable lançait des appels désespérés, signe que la batterie était à plat.
« La ferme… » fut la seule réponse qu’il obtint, étouffée par l’oreiller.
Elle grimaça en entendant le son de sa voix : rauque, mal assurée et indéniablement altérée par l’alcool. Bon. Réflexion – pas trop quand même, ça restait douloureux. Elle était allée boire un verre avec ses amis. Et après ? Dans les vagues souvenirs qu’elle parvenait à extirper de la bouillie que constituait sa masse cérébrale, elle était rentrée chez elle, encore parfaitement lucide et fraiche. A nouveau, le téléphone poussa un son pitoyable destiné à attirer son attention ; dans un réflexe stupide et irrationnel, elle extirpa sa main de sous la couette et chercha à tâtons l’objet de son agacement. Ne le trouvant pas, elle se demanda pourquoi elle avait eu la brillante idée de le laisse traîner dans le salon ; ou dans la cuisine, ou la salle de bain. Hors de sa portée, quoi.
Et tout lui revint en une vague qui la laissa chancelante.
Elle était rentrée et au moment où elle avait refermé la porte de son appartement, son téléphone avait sonné. Sa mère qui avait essayé de la joindre toute la soirée pour lui parler d’Aaron ; elle qui n’avait pas voulu écouter, qui lui répétait qu’elle n’en avait plus rien à faire de lui, puis qui s’était laissée attendrir par le ton implorant de sa mère et qui avait cédé. Elle n’avait jamais rien pu refuser à sa mère.
« D’accord, d’accord maman, calme-toi. Je vais l’appeler, » lui avait-elle promis.
C’était bien la dernière chose qu’elle aurait voulu faire, à vrai dire. Appeler son frère et lui parler, alors qu’il se comportait plus qu’étrangement ces temps-ci. La dernière fois qu’ils s’étaient vus, il était parti dans un accès de colère aussi soudain qu’inexpliqué ; et il l’avait frappée. Elle, sa petite sœur, il l’avait frappée avec force, bleuissant sa joue et meurtrissant son cœur. Pour ensuite lui affirmer quelques jours plus tard qu’il ne se souvenait de rien. Par rancœur, elle avait refusé de le croire, refusé même de lui adresser la parole. Ils avaient toujours été incroyablement proches, soudés comme les doigts de la main. Cette violence physique avait terrorisé Alienor, qui avait préféré l’éviter de peur qu’il ne recommençât. Et hier soir, sa mère avait réussi à la convaincre de l’appeler et de lui parler.
« Lili ? » avait-il demandé en décrochant. L’espoir perceptible dans sa voix lui avait serré le cœur, mais le ressentiment était trop grand encore. « Salut, Aaron. » Elle avait espéré à cet instant que les légers tremblements de sa voix seraient masqués par le combiné. « Comment vas-tu ? » « Et toi ? » « Bien. Je vais… bien. » Un silence s’était étiré entre eux. Elle avait eu envie de raccrocher sans un mot de plus. Elle était celle qui s’évertuait à mettre de la distance entre eux, alors pourquoi en souffrait-elle ainsi ? « Ecoute, Lili… Je suis désolé. Vraiment. Quoi que j’aie pu faire ou dire, je suis désolé. » « Quoi que t’aies pu faire ou dire ? » s’étrangla-t-elle. « Alors tu te souviens vraiment pas ? » « Non. Je sais que c’est ahurissant, mais non. » « T’avais l’air fou, Aaron. Vraiment. Tu t’es mis à hurler, à me dire de me mêler de mes affaires. Que tu menais ta vie comme tu l’entendais et que j’avais pas de leçon à te donner. Et puis tu m’as frappée. » « Je sais pas ce qu’il m’a pris, je sais vraiment pas. Je suis désolé. » « Tu… tu es bizarre en ce moment. Tu flirtes avec je sais pas combien de femmes par semaine, tu as ces accès de colère… pourquoi ? Il y a quelque chose qui ne va pas ? »
Et la conversation avait dégénéré. Il était à nouveau passé du repentir à la colère, sans qu’elle ne comprît pourquoi, et ils s’étaient disputés. Violemment. Elle avait fini par raccrocher, envoyant son téléphone voler à travers la pièce. Et elle avait bu, pour se calmer les nerfs. Un verre, puis deux. Jusqu’à perdre le compte. Jusqu’à sentir ses murailles s’affaisser sous les assauts de l’alcool et entrer dans un état second où plus rien n’avait d’importance. Elle avait pleuré, elle avait crié, frappé dans les coussins du canapé, pleuré encore, incapable de comprendre ce qui arrivait à son frère en ce moment. Fou. Est-ce qu’il devenait fou ? Elle ne comprenait plus. Puis elle avait fini par gagner son lit et s’y était effondrée, le cœur au bord des lèvres.
Elle se souvenait de tout avec une précision presque lancinante, et retourna s’enfouir sous les couvertures comme pour se protéger de la honte qui l’assaillait à mesure que les images refaisaient surface.
Lexis L. Heartfeels
Sweet poison princess •• She's the lullaby of madness